Ecologie : se poser la question… c’est déjà y répondre.
Parce qu’il n’y a pas de fatalité et que l’écologie n’est pas forcément un sujet ennuyeux et contraignant, petites réflexions du matin !
Chapitre 1 : La révélation chez Jean-Jacques Bourdin
La semaine dernière, j’étais tranquillement dans ma voiture polluante, coincé dans un bouchon « gilets jaunes » au milieu des semi-remorques sur le périph’ lyonnais. La routine.
A la radio, notre ami Jean-Jacques Bourdin remuait je ne sais plus quel obscur ministre en essayant de lui faire cracher le fond de sa pensée sur les taxes sur les carburants. Pour info, Bourdin, c’est un animateur radio sur RMC. Bref.
« Mais Jean-Jacques Bourdin, les taxes permettent de financer la transition énergétique et l’écologie ! » dit l’Obscur Ministre.
Jean-Jacques Bourdin, il faut sortir du diesel ! On va favoriser les véhicules électriques ! »
« Mais Monsieur l’Obscur Ministre, si tout le parc automobile était électrique, il faudrait 85 réacteurs en plus des 58 qu’on a déjà, non ? »
« Euh oui, Jean-Jacques Bourdin »
« Et les 85 réacteurs… On fabrique 10/15 nouvelles centrales nucléaires, alors ? »
« Ah non, Jean-Jacques Bourdin ! Il faut sortir du nucléaire. »
« Bah quoi qu’on pourra mettre comme électricité dans les voitures électriques, alors, monsieur l’Obscur Ministre ? »
« Euh… Scrrrittttttt, Jean-Jacques Bourdin… scriiiiiiittt» (C’est l’Obscur Ministre qui bugge).
Chapitre 2 : Le sourire d’Evelyne Dhéliat est une nourriture…
Et elle a le don de faire avaler de sacrée couleuvre, la Evelyne ! Revenons-en à nos moutons : ce fichu bouchon où nous avançons tels des escargots dans un grand élan d’effet accordéon… coincés, à s’insulter alors que nous sommes dans la même galère.
En ce moment, on entend beaucoup de choses en rapport avec l’écologie, la transition écologique, la transition énergétique, les émissions de CO2, le réchauffement climatique, les particules fines…
Et nous nous réjouissons comme des benêts quand l’irréductible Evelyne parle de la « douceur exceptionnelle de ce mois de décembre où il fait 16°C à Biarritz grâce au train de montagne qui vient des pays c’qu’en dit Nav’ et aux gilets jaunes anti-cyclones qui viennent des Açores. »
Sauf que… en décembre… il me semble bien que quand Papa Noël remplit sa hotte, il n’est pas censé être en tongs et en slip !
Oui, tout ça n’a rien de normal et en fait… ce n’est pas une bonne nouvelle. Ça craint !
Heureusement, point de sinistrose ici ! Il y a de bonnes nouvelles !
Chapitre 3 : Vivants ! Nous sommes vivants !
Il y a un peu plus de 20 ans, nous balancions pour la plupart le carton, le verre ou les bouteilles dans l’unique poubelle familiale King Size. Arrivèrent les bacs de tri collectif en 1992 puis les supers poubelles jaunes qui se sont généralisées au cours des années 90. Oui, bon, OK, c’est chiant : on ne sait jamais quand les sortir, ni si on met exactement ce qu’il faut dans la poubelle jaune mais avouons qu’on s’y est tous fait.
On ne sait pas trop à quoi ça sert ni comment c’est traité derrière mais c’est bien la preuve qu’on est de bonne composition ! Dans ce cas, le bénéfice du doute s’applique.
Il y a 10/15 ans, nous écoutions d’une oreille distraite des « allumés du bocal » comme Brice Lalonde, Antoine Waechter, Dominique Voynet… qui faisaient péniblement leurs 4% aux présidentielles.
Désormais, les partis pur écolos n’ont plus vraiment de raison d’être puisque tous les partis… bah en ont pris leur parti.
L’écologie est devenu un axe traité par tout programme politique… Bon… OK… De là à ce qu’il soit bien traité ou traité une fois le parti élu, il y a une gouffre, je vous l’accorde.
Les voitures sont moins polluantes (si si), les articles reconditionnés sont monnaie courante, on assiste à l’avènement des locavores, des vegans… et parler d’écologie n’a rien d’un truc spécialement original.
Ça avance ! Preuve en image grâce à la très bonne application « Citoyen » disponible sur iPhone. Je vous la recommande :
« Diminuons les émissions de CO2 de 30% d’ici 2030 » qu’ils disent ! C’est la pente jaune !
Allez, soyons un peu candides et allons au bout des choses : et si on visait plus haut que 30 % ? Cap sur le ras des pâquerettes !
Pour ça, il va falloir un peu plus qu’une hausse des taxes sur le diesel et un prime de 3000 balles pour acheter une Zoé de base bourrée de lithium à 23 400 balles pour faire plaisir à Carlos Ghosn mais c’est le but du jeu, non ?
Utopie ? Bien sûr mais c’est aussi en prenant des partis-pris forts qu’on avance… Vise le ciel, tu atteindras l’Everest, jeune padawan !
Plutôt que de critiquer de façon non constructive, essayons de proposer quelque chose. Ça ne changera pas le monde, mais il n’est pas interdit d’essayer.
Chapitre 4 : Cas pratique : le cerveau d’Hugo
Hugo habite à Trifouillis les Canards et travaille dans une société de service. Il fait deux heures de trajet en voiture (son domicile n’est pas bien desservi par les transports en commun) pour aller au boulot.
Il passe donc 10 heures par semaine les fesses vissées dans sa bagnole à écouter Jean-Jacques Bourdin. Vous connaissez forcément un ou plusieurs Hugo. Moi, je suis Hugo.
Proposition de mesure très simple : Incitions l’employeur de Hugo à le mettre en télétravail 2 jours par semaine !
Résultat : Hugo diminue directement de 40% ses émissions de gaz à effet de serre. Même pas besoin de changer de bagnole ! Carlos Ghosn va faire la tronche.
Coût : à peu près que dalle hormis un ordi portable et une webcam qu’il a déjà, probablement.
Vous allez me dire : pourquoi que deux jours si on peut faire plus ?
Parce qu’il faut quand même un peu le sociabiliser et pratiquer le sport national : la réunionite. Vous voyez !? Même moi je sais être raisonnable, des fois.
Se pose donc la question de savoir quoi faire sur les 3 autres jours.
Dis donc Hugo, pourquoi ne prends-tu pas le train, le métro ou le bus ?
Les raisons invoquées seront :
- « Il n’y a jamais de place sur les parkings relais des gares. C’est chiant. »
- « Il faut toujours poireauter avant d’avoir son train. C’est chiant. »
- « Si je le loupe, je dois attendre ½ heure. C’est chiant. »
- « Je ne suis jamais sûr d’avoir une place assise et c’est un coup à passer une heure debout dans un wagon bondé qui pue. C’est chiant. »
- « Je n’aime pas les gens. Ils sont chiants. »
Bref, Hugo n’a pas envie de se faire ch***, vous l’aurez compris. Et se taper 10 heures de bouchon, c’est donc la solution ?
Allons… voyons voyons !
Chapitre 5 : L’écolo-nomie pour les nuls
Allez, soyons fous… Admettons que la hausse du carburant serve vraiment à la transition écologique. L’Obscur Ministre m’a moyennement convaincu, je l’avoue Jean-Jacques Bourdin, mais admettons…
On agrandit les parkings relais… On augmente la fréquence des trains et on agrandit les rames.
Ce n’est pas rentable ? Bah non. C’est un service public au même titre que la Sécurité Sociale ou les employés de mairie.
Puis bon, un Rafale coûte 78 M€ donc on doit pouvoir trouver quelques sous pour financer ça, non ? Et arrête avec tes « Ce n’est pas possible » ! Ça n’est pas impossible… c’est donc possible, sapristi !
Quoi !? Un TER coûte 8 M€ !? Mais ça fait 341 Renault Zoé, ça !
Non mais ça va bien, la tête !? Allez zou, fais péter le TER en bois de cagette !
Je ne sais pas vous, mais moi, ça ne me dérangerait pas de payer des impôts ou des taxes pour ça. D’ailleurs, comment est répartie la dépense publique. Vous le savez, vous ?
Vite, je file sur Citoyen !
Ne me demandez pas à quoi correspondent certaines lignes…
Bref, admettons que nous sommes au pays de Oui-Oui et nous avons réussi à trouver quelques kopecks pour le faire.
Du coup, Hugo fera 3 kilomètres, posera sa caisse sur le parking et prendra son train en sifflotant.
Ah zut, il n’aime pas les gens…
Allez hop ! Jean-Jacques Bourdin dans les oreilles couplé à un petit Fortnite et hop ! C’est réglé.
Du coup, il fait 30 minutes de bagnole par semaine au lieu de 10 heures : Hugo a divisé ses émissions de CO2 liés au transport de 95 % et est devenu une bête à Fortnite…
Privilégier les transports en commun par rapport à la voiture ? Rendons les transports en commun moins ch** à utiliser.
Certains esprits chagrins vont me dire :
« Ouais, mais le boulot n’est pas forcément près d’un arrêt de train/tram/métro. »
OK, faisons le dernier kilomètre à vélo, en trottinette, en hoverboard ou avec une invention géniale qui vient juste de sortir : nos pieds.
« Ouais mais on n’a pas le droit de mettre son vélo dans les transports en commun. »
OK, agrandissons les rames, prévoyons des emplacements pour stocker les vélos et du coup, ça devient permis.
Utopique ? Peut-être, allez savoir. Mon objectif n’est pas d’apporter LA solution mais se poser la question, c’est déjà un bout de la réponse.
Je suis toujours surpris de voir l’énergie qu’on déploie pour trouver des raisons de ne pas faire les choses et le peu d’idées qui émergent en contrepartie. Cassons ça !
Appliquons ça sur toutes les fonctions administratives, communication, web, RH, finance etc… bref, sur tous les métiers où la présence physique à plein temps n’est pas indispensable… Et les émissions de CO2 vont prendre un grand coup dans les parties-cules.
Alors certes, il faut aussi que les employeurs soient plus compréhensifs avec les horaires d’arrivée. Dans ce cas, la solution est toute trouvée : il suffit juste d’être moins abruti. Ça doit être du domaine du possible aussi même si dans certains cas, on part de loin.
Voilà, c’était un petit extrait de ma poubelle mentale jaune.
Chapitre 6 : Parce qu’il n’y a pas que le CO2 dans la vie
Puisque les émissions de CO2 ne sont pas le seul sujet, je ne résiste pas au fait de mettre en lumière, à mon humble niveau, l’initiative Ocean Clean Up.
Objectif ? Virer tout le plastique des océans, purement et simplement. C’est une idée venue d’un gamin de 20 berges appelé Boyan Slat.
Je vous invite à regarder cette vidéo, c’est inspirant : Ocean Clean Up
Sur ce, merci pour votre invitation, Jean-Jacques Bourdin !
(J’aime bien Jean-Jacques Bourdin)
Bisous les copains et désolé pour toutes les inepties que j’ai pu balancer. Promis, j’en ai encore des caisses en stock.
Franz